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Le Ciné De Koa
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25 juillet 2010

La dernière oeuvre de Kiéslowski

Voici un article spécial, puisqu'il regroupe trois films. En effet, j'aborderai aujourd'hui une trilogie de Krzysztof  Kiéslowski, célèbre réalisateur polonais décédé en 1996. La trilogie Trois Couleurs, faite de Bleu (1993), Blanc (1994) et Rouge (1994). Trilogie remarquable, que je vous propose ici en trois petites chroniques... alors bonne lecture !

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C'est donc Trois Couleurs: Bleu qui ouvre le bal. On retrouve Juliette Binoche dans ce film où tout démarre par un accident de voiture. Car, en effet, une famille qui part en vacances (enfin, c'est ce qu'on suppose) percute un arbre de plein fouet. La mère de famille, Julie, sort du coma dans lequel elle était après l'accident, loin d'en être sortie indemne. On lui apprend que son mari et sa fille... sont morts. Elle essaiera de se suicider en avalant toute une boîte de pilules, mais y renonce finalement. Une fois rétablie, Julie rentre chez elle, on découvre une grande maison, remplie de mobilier: aucun doute, la famille avait du fric. D'autant plus que le disparu mari et père était un célèbre musicien, en train d'écrire une symphonie pour un évènement national. Encore traumatisée par ce qu'elle a vécue, Julie vend la maison pour s'installer dans un appartement où une prostituée fait le débat: tous les habitants de l'immeuble ont signés une pétition pour la virer, sauf notre héroïne qui prétend que ce n'est pas ses affaires. La pétition n'ayant pas obtenue toutes les signatures des habitants, la prostituée peut donc rester dans l'immeuble. Les deux femmes sympathisent, et deviennent amies. Pendant ce temps, Julie, qui s'y connait un peu en musique, est chargée de terminer la symphonie de feu son mari, en collaboration avec un ami, avec qui elle couche... et tombe enceinte.

Le film, nominé aux Césars et aux Golden Globe, est curieusement celui que j'aime le moins dans la trilogie. Il reste quand même très bon, surtout grâce à cette photographie magnifique et bleutée (et pour Rouge, la photographie sera... rouge ! Oui, vous avez trouvé !) et à la performance de Juliette Binoche, qui crève l'écran. Sachez qu'elle a refusé la proposition de Spielberg pour Jurassic Park, préférant jouer dans Bleu ! Donc, Bleu est un excellent film, à recommander, mais je préfère encore les deux autres, et surtout le second, ci-dessous !

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Avec Blanc, on touche au chef d'oeuvre... Brillemment interprété par l'acteur polonais Zbigniew Zamachowski (à vos souhaits), le film narre l'histoire de Karol Karol, immigré polonais en France, dont la femme (Julie Delpy) demande le divorce, car notre héros a un problème psychologique : il est dans l'incapacité de faire l'amour à sa femme, dans sa tête, il ne peut pas. La femme obtient le divorce, et Karol Karol devient donc SDF, contraint de rentrer chez lui, mais par quel moyen ? A l'aéroport, il rencontre un autre polonais. Les deux hommes sympathisent, ainsi Karol Karol demande à l'autre polonais s'il peut partir avec lui... dans sa valise ! C'est risqué, mais l'homme accepte. Arrivé en Pologne, ce dernier ne trouve plus sa valise : elle lui a été volée ! Les voleurs trouvent Karol Karol dans la valise, et le jettent au milieu de nulle part, le prenant pour un moins que rien. Ainsi, il revient chez sa famille, reprend un temps son métier de coiffeur pour se faire un peu d'argent. Puis, il quitte son métier, voulant partir dans les finances. Il investit dans un grand terrain et fait fortune, s'attirant la rage de ses concurrents. Montant ainsi sa propre affaire, Karol Karol retrouve l'homme avec qui il a sympathisé en France, et lui propose de devenir son assistant, ce que l'homme accepte. Mais, aimant toujours son ex-femme, Karol Karol aimerait que sa fortune lui revienne dans les plus brefs délais. Ainsi, il change son testament, disant que toute sa fortune ira à son ex-femme, et se fait passer pour mort. Voyant que son ancienne compagne est venue à son faux enterrement, il la suit jusqu'à sa chambre d'hôtel, lui explique le pot aux roses. Ils se réconcilient, et Karol Karol réussit enfin à faire l'amour à sa compagne.

Véritable monument cinématographique, Trois Couleurs: Blanc s'impose comme le meilleur volet de la trilogie. Kiéslowski gagne toujours son pari, celui d'une photographie grandiose, et blanche, forcément pour Blanc. Si Bleu exprimait la liberté, Blanc exprime l'égalité, à travers une histoire touchante, et un film toujours sensationnel, dans lequel on voit tout passer sauf le temps. Tout simplement un chef d'oeuvre, bien que le troisième puisse le concurrencer...

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Ce dernier volet de la trilogie réunit Irène Jacob et Jean-Louis Trintignant, à travers un film tout à fait passionnant. On y suit Valentine, mannequin de profession. Le mari de Valentine est en déplacement en Angleterre, on ne le voit pas dans le film. Un soir qu'elle revient chez elle en voiture, elle manque de renverser un chien errant sur le bord de la route. Elle le récupère, et grâce au collier du chien, retrouve le propriétaire. Il n'est autre que Joseph, un ancien juge retraité, et aussi un vieux grincheux... Joseph s'avère être assez désagréable envers cette femme, et la rembarre plus ou moins. Mais elle va vite s'apercevoir que Joseph a une passion: tout un système pour capter les conversations téléphoniques de ses voisins... Ainsi il sait tout sur tout: la femme trompe son mari. Après lui avoir dit que c'était dégueulasse, Valentine s'en va de chez Joseph. Trois jours plus tard dans le journal, elle lit qu'un ancien juge écoutait les conversations téléphoniques de ses voisins : Joseph a écouté Valentine, et est allé se dénoncer lui-même. Ce qui pousse Valentine à revenir chez Joseph. Peu à peu, les deux êtres se rapprochent, deviennent très amis. Pendant que le mari de Valentine pense qu'elle le trompe, mais ce n'est pas le cas... Après son défilé auquel Joseph a assisté, Valentine part rejoindre son mari en Angleterre, par le bateau. Joseph apprend peu de temps après qu'un bateau pour l'Angleterre a fait naufrage, mais qu'il y a néanmoins quelques rescapés, qui pourraient être bien plus familiers que vous ne le pensez...

Doté d'une fin absolument géniale, ce dernier volet de la trilogie est encore une fois très attachant, plus mystérieux que les deux autres, mais encore une fois, rien à jeter inside. La photographie est dans un ton rouge, et magnifique encore une fois, et le film délivre une grande histoire de fraternité, puisque c'est là le thème du film. En résumé, trois films grandioses, pour une trilogie cinématographique qui s'impose comme l'une des plus grandes de sa génération.

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Commentaires
K
Ca arrive à tout le monde, une fois j'ai posté un commentaire 4 ou 5 fois !!!
S
Arg, bug.
S
Très bonne trilogie assez atypique. Mais j'ai trop peu de souvenirs du "Rouge", il faudra que je le revoie ...
S
Très bonne trilogie assez atypique. Mais j'ai trop peu de souvenirs du "Rouge", il faudra que je le revoie ...
E
une trilogie extrêmement réputée: personnellement, je ne peux pas ! Par contre, si tu veux, tu peux en parler sur le ciné d'Olivier
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