Le plus grand film de tous les temps

Tadadaaaaaa... Ce blog a été crée il y a bientôt un an, le 24 Décembre 2009. Il est donc venu le temps que je vous parle de mon film de chevet. Mon film culte. Mon film préféré. Tout simplement. Un film tellement grandiose qu'il va être difficile pour moi d'en parler. Bon, commençons par une petite présentation classique. Barry Lyndon est sorti en 1975. C'est un nouveau chef d'oeuvre du génie Stanley Kubrick, qui cette fois retourne dans le passé, après les trois oeuvres futuristes qu'étaient Docteur Folamour, 2001: L'Odyssée De L'Espace et Orange Mécanique. L'action se passera cette fois à la fin du XVIIIème siècle. D'autant plus que le film s'inspire de l'oeuvre de William Thackeray, Mémoires de Barry Lyndon. Tout était donc là pour faire un bon vieux film de cape et d'épée hollywoodien. Hors Kubrick n'a absolument pas misé là-dessus. Ici, en réunissant Ryan O'Neal, Marisa Berenson et Patrick Magee (qui jouait déjà dans Orange Mécanique), il a mis toutes ses tripes dans l'ambiance, les décors, etc... Pour tout dire, il s'est inspiré des tableaux de Gainsborough pour les plans de son film. De ce fait, les critiques, qui ne s'attendaient pas à ça, furent assez assassines envers le film, qui, du haut de ses trois heures, fera un bide un peu partout, excepté en France où il connaîtra un grand succès et où les critiques seront élogieuses !

Ce film, c'est la montée en puissance, puis la descente aux enfers d'un jeune irlandais, Redmond Barry. Son père a été tué lors d'un duel, il vit donc seul avec sa pauvre mère. Barry est amoureux de sa cousine, une jeune femme fort charmante, mais qui doit se marier avec un homme d'armée haut placé. Lors du repas pour fêter le mariage, Barry jette son verre à la tronche du mec, qui demande réparation. Le duel a lieu, et à la suprise générale, notre héros le remporte. Il est donc condamné à s'exiler, et part en Angleterre. Sur la route, il se fait voler le peu d'argent qu'il avait. Il n'a donc rien, et pour avoir quelque chose, Redmond Barry décide de s'engager dans les troupes anglaises. S'il est au début la risée de ses confrères, il s'affirmera en combattant à mains nues un gros dur qui l'avait provoqué. Un jour, Barry décide de fuir l'armée. Par un concours de circonstances, il devient ensuite espion pour la Prusse. Toutes ces expériences le font monter en grade, aussi rencontre-t-il plusieurs lords, dont un vieux Lord Lyndon. Barry est charmé par la femme qui l'accompagne, Lady Lyndon. Il fera plus amplement sa connaissance lors d'une partie de cartes. C'est le coup de foudre. Barry attend que la mort fasse son travail au sujet de Lord Lyndon, pour pouvoir se marier avec Lady Lyndon. Ce petit jeune homme gentil et aimable qu'était Redmond Barry s'est déjà transformé en un prétentiard vaniteux lorsqu'il devient Barry Lyndon.

Lady Lyndon est bien malheureuse avec cet homme, ce que le beau-fils de Barry, Lord Bullington, prend très mal. L'enfant voit donc en Barry un être détestable. Barry n'accorde presque aucune importance à son beau-fils, mais en revanche, il en accorde bien plus à son propre fils, pour lequel il ferait n'importe quoi. Lors de disputes entre les deux enfants, c'est toujours sur Lord Bullington que les coups de fouet tombent, alors que ce n'est pas toujours lui le responsable... Un jour éclate une de ces violentes disputes. Ne supportant plus Barry Lyndon, Bullington se barre définitivement et promet de se venger plus tard. Puis, peu de temps après, c'est le drame. Malgré l'interdiction de son père, le petit Lyndon monte sur un cheval, duquel il tombe. Fracture du crâne, la chose ne pourra être réparée, et, petit à petit, l'enfant meurt. Commence alors l'enfer absolu. Lady Lyndon ingurgite du poison pour se suicider, mais elle n'en prend pas assez, ce qui n'arrangera pas sa situation... Endetté, Barry vit comme il peut, sa mère vient le retrouver pour faire les comptes à la place de Lady Lydnon, et cela saute aux yeux: le couple est ruiné. Un jour, un certain Lord Bullington revient là où il était parti, et demande réparation à son beau-père. Bullington gagne le duel, la balle fatale provoque à Barry une tumeur au genou. On le rapatrie dans son village d'origine avec interdiction de retourner en Angleterre. Barry se fait amputer la jambe et terminera sa vie comme il l'a commencé, dans la pauvreté et la solitude.

Si avec ce film, vous n'avez pas la preuve que Kubrick était le maître... Rarement (et même jamais) un drame n'aura aussi bien honoré le nom de sa catégorie cinématographique. Ce film est une immense claque dont on ne ressort pas indemne. Il y a des films comme ça, qui changent totalement le spectateur psychologiquement. Stalker de Tarkovski est un exemple, Santa Sangre de Jodorowsky en est un autre. Mais franchement, Barry Lyndon se place au-dessus de tout autre. LE film, d'un point de vue strictement subjectif... Les mots me manquent, je les cherche encore depuis la première fois que j'ai vu ce film, et je n'ai pas fini de les chercher. Il faudrait inventer un vocabulaire, voire une langue pour décrire la perfection de Barry Lyndon. Et si le cinéma avait disparu juste après ce film, il serait mort fièrement.

Comments

[borat8]

Très beau film avec un homme passant du romantique enjoué au salopard avide de fric. Un splendide portrait porté par un Ryan O'Neil qui n'aura jamais été aussi grand.

[Palelune]

Y compris l'affiche !!

[Palelune]

Tout a fait d'accord avec l'ensemble des commentaires, ...un chef d'oeuvre !!

[koamae]

Oui, puis TOUS les Kubrick = chef d'oeuvre sauf Barry Lyndon.

Car BL = HYPER MEGA CHEF D'OEUVRE !

[ideyvonne]

Comme TOUS LES KUBRICK ce film n'echappe pas à la règle = chef d'oeuvre!